Pour la première fois à Paris, Yona Friedman – artiste, théoricien et
architecte - réalise le Musée des Graffitis, une structure ouverte,
évolutive et participative. C'est à partir des échanges avec
l'association de jardin partagé L'îlot Lilas, commanditaire de l'œuvre,
que ce musée « démocratique », prototype d’un musée du futur, est
réalisé.
C’est la dimension «politique», généreuse et utopiste du travail de
Yona Friedman qui a séduit les membres de Lilolila. C’est également
son positionnement en tant que «consultant» formalisant les désirs des
habitants, plutôt que démiurge, qui a retenu notre intérêt.
Le jardin Lilolila est le fruit de décisions d'urbanisme mal maîtrisées. Le
choix de Yona Friedman, prend appui sur ce rapport à l'histoire.
En effet, la période de planification urbaine depuis les années cinquante
constitue le fond critique de tout son travail. Sa réflexion s'articule
autour de la libre organisation de la ville par les citoyens, comme en
témoigne le concept d’autoplanification, qu’il a développé dès la fin
des années quarante.